La BCBE a poursuivi sa croissance, en dépit du contexte de marché difficile ; elle a dégagé un bon résultat en 2024 aussi. Le bénéfice annuel a crû de 3,3 %, à 180,7 millions de francs. Cette progression reflète la confiance de la clientèle.
Au cours de l’exercice sous revue, le segment Placement a poursuivi sa croissance. La BCBE parvient encore et toujours à attirer de nouveaux clients, ce qui lui a notamment permis d’accroître le volume des avoirs administrés de la clientèle de 4,7 %, à 42,8 milliards de francs sur un an. Les avoirs en dépôt ont gonflé à 20,4 milliards de francs, suite à l’apport net d’argent frais de 682,4 millions de francs. En conséquence, le résultat des opérations de commissions et des prestations de service a bondi de 9,7 %, à 115,1 millions de francs. Le produit des commissions sur les titres et les opérations de placement a grandement contribué à cette évolution.
Les affaires hypothécaires profitent de cette dynamique positive ; en effet, le volume s’est accru de 5,7 %. Les créances sur la clientèle se sont amplifiées de 6,1 %, à 30,5 milliards de francs ; 28,3 milliards de francs sont des créances hypothécaires.
Le résultat net des opérations d’intérêts est de 4,2 % supérieur à celui de 2023. Le contexte des taux bas constituera en 2025 également un défi.
Le résultat commercial a crû de 3,9 % par rapport à celui de l’exercice précédent. La hausse des charges d’exploitation (5 %) est liée à divers investissements. La BCBE a notamment créé une cinquantaine d’emplois en 2024 et étoffé son éventail de produits et de prestations afin de répondre aux besoins de la clientèle, toujours plus nombreuse. Par ailleurs, la banque mise sur des processus plus simples et plus efficaces, ce qui n’est pas sans incidence sur les coûts. Le résultat opérationnel s’élève à 247,9 millions de francs, en hausse de 3,7 % par rapport à l’exercice 2023. Au terme de l’exercice sous revue, la BCBE a dégagé un bénéfice de 180,7 millions de francs, ce qui représente une progression de 3,3 %.
La BCBE s’engage en faveur d’un développement durable de son espace économique et de vie en société, dans une optique à long terme. En lançant les hypothèques myky en février 2025, la banque prouve une fois de plus l’importance qu’elle accorde au développement durable. Elle est la première banque de la région à proposer des produits hypothécaires innovants qui combinent responsabilité écologique et aspects économiques. Ce faisant, elle se rapproche de son objectif zéro émission nette.
De plus, la BCBE encourage, par l’intermédiaire de son concept de soutien, les PME innovantes, les nouvelles entreprises et les sociétés en phase de transmission, qui constituent l’épine dorsale de l’économie régionale. La banque est par ailleurs un important pourvoyeur d’emplois — elle compte 1212 collaborateurs — et promeut la coopération au sein d’écosystèmes. Elle alloue, au travers de son fonds de soutien, 1,5 million de francs à de nombreux projets à but non lucratif en lien avec la culture, le sport et les loisirs, l’écologie, la formation, la santé et la société.
Le Canton de Berne n’est pas en reste, puisque la BCBE lui versera environ 32 millions de francs d’impôts au terme de l’exercice 2024 et quelque 50 millions de francs de dividendes. Les autres actionnaires en profiteront eux aussi, étant donné que la BCBE proposera, lors de l’Assemblée générale du 13 mai 2025, de relever le dividende de 10.00 francs à 10.40 francs par action. Le ratio de distribution s’élève à 53,7 %, dans la fourchette de 50 % à 70 % fixée par le Conseil d’administration.
Le contexte des taux a mis les acteurs économiques à l’épreuve au cours de l’exercice sous revue. En effet, le niveau des taux longs est resté sans discontinuer inférieur à celui des taux courts. Les baisses de taux décidées par la Banque nationale suisse (BNS) ont encore accentué cette tendance. De plus, les entreprises exportatrices ont dû composer avec une demande mondiale en retrait et avec le tassement conjoncturel en Allemagne.
Bien que la BCBE ait attiré de nouveaux clients et accru le volume de ses affaires, elle reste prudente dans ses prévisions, étant donné la situation sur le front des taux.